Superbe tableau de paysage de Joseph Coosemans représentant une rive de rivière dans une forêt d'automne avec une figure féminine lavant du linge. Cette huile sur toile d'environ 1880 est en très bon état avec un cadre d'origine de style Barbizon. Signée par l'artiste dans le coin inférieur gauche, cette œuvre capture la beauté de la nature et évoque une atmosphère paisible et intemporelle.
Joseph Théodore Coosemans est un peintre paysagiste belge. Né le 19 mars 1828 à Bruxelles, son père, Adriaan, était un marchand qui mourut alors que Joseph n'avait qu'un an. Sa mère, Anna, mourut l'année suivante et il fut confié aux soins d'une tante. Après des études dans un collège jésuite de Bruxelles, il occupa un emploi de notaire à Tervuren. Il travailla ensuite comme commis dans une ferme équestre et occupa plusieurs postes de bureau dans les municipalités de Tervuren et de Duisbourg.
Ces régions sont des lieux de prédilection pour les artistes, ce qui l'amène à s'intéresser à la peinture. Sous l'influence de Théodore Fourmois, il décide de se spécialiser dans le paysage. Il organise sa première exposition en 1863. Il reste entièrement autodidacte.
En 1868, il est l'un des cofondateurs de la Société Libre des Beaux-Arts, à l'origine un petit atelier, puis une sorte d'académie libre. Après 1872, il se consacre exclusivement à la peinture. Il devient alors l'un des premiers membres d'un groupe d'artistes connu sous le nom d'École de Tervuren.
Il séjourne en Normandie avec Alfred Verwée et Louis Dubois, et séjourne un court séjour à Barbizon vers 1875. Il y crée quelques œuvres dans le style de l'École de Barbizon. Son propre style évolue progressivement de celui de Fourmois vers une approche plus simple, rappelant Hippolyte Boulenger, son mécène à Tervuren. Bien que sa conception soit réaliste, sa vision reste romantique. Coosemans préfère les scènes mélancoliques d'automne et d'hiver, les décors nocturnes et les tranches de nature sauvage et intacte.
En 1887, il est nommé professeur de peinture de paysage à l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers. En 1893, il est victime d'une hémorragie cérébrale qui paralyse sa main droite. Bien qu'il puisse apprendre à peindre de la main gauche, ses œuvres prennent un aspect sommaire. Il conserve son poste à l'Académie jusqu'à sa mort, le 24 septembre 1904, à Schaerbeek.
Plusieurs de ses œuvres sont exposées aux Musées des Beaux-Arts d'Anvers, Bruges, Bruxelles, Tournai, Gand, Courtrai, Louvain et Liège. Le Musée des Maîtres Modernes de Bruges, le Musée d'Ixelles et l'Hôtel de Ville de Termonde abritent également des œuvres de Joseph Coosemans.